giovedì 30 aprile 2009

CONTRE L’INSOUTENABLE G8 DE L’UNIVERSITÉ

Les 17, 18 et 19 mai se tiendra à Turin, soutenu par le CRUI, le G8 University Summit, auquel participeront les recteurs et les présidents des campus des états membres du G8, avec ceux de nombreux autres pays du monde. La rencontre se propose d’être l’interlocuteur direct du G8 des chefs de d’états qui se réunira en Sardaigne cet été et s’est donné l’objectif de conseiller les “grands de ce monde” sur les problèmes de l’humanité et de la planète, se fondant sur un soi-disant caractère “neutre et objectif” du savoir produit par les universités. L’institution du G8 voit aujourd’hui son déclin s’accélérer dans la crise globale qu’il a contribué à créer, surdéterminant pendant des décénies le système des relations internationales et le complexe des politiques économiques et sociales. Si le Summit se propose de discuter de développement durable global, social et humain, nous savons que le G8 est aujourd’hui un des principaux responsables de ce à quoi il s’agit de remédier et nous retenons inacceptable la prétention des recteurs de le légitimer au nom de tout le monde universitaire.
Dans la première rencontre du G8 University Summit à Sapporo, il s’est discuté de réorganiser le savoir et sa transmission, dépassant les limites de la spécialisation et développant l’interdisciplinarité sous forme de réseaux coordonnés. L’objectif est de développer, au moyen de partenaires publics et privés, des innovations politiques publiques en matière de développement durable. Nous sommes bien conscient que c’est en réalité une attaque à la richesse et à la variété des capacités de ceux qui produisent la connaissance et que c’est seulement au moyen d’un conflit sur comment ces savoirs sont hiérarchisés, marchandisés, et privatisés, qu’ il sera possible de se réapproprier ces capacités. Alors qu’au Summit l’université sera représentée victorieuse, transformée et globalisée, nous la décriront pour ce qu’elle est : une université en crise, contradictoire, avec un abaissement du niveau des savoirs transmis et qui profite de ceux qui les produisent, les condamnant à une condition de précarité. Si ce sont les Académies qui continuent à administrer la pénurie des ressources adoptant la logique d’entreprise, la formation (non plus service public) continuera à se légitimer dans la forme de prestation à acheter, à des prix toujours plus lourds, produisant un système « insoutenable » pour qui y étudie et travaille.
Il y a qui se contente de discuter du concept de « développement durable » (désormais terme contradictoire, souvent utilisé de manière rhétorique), nous nous voulons partir des processus réels et comprendre à quels choix opérationnels ce terme renvoie. Si par développement durable nous entendons la manière dont les organismes internationaux étendent leur propriété et leurs profits sur les ressources naturelles, si ceci permet le développement de nouvelles marchandises et secteurs tels que le énergies renouvelables, si les politiques inspirée par ce concept permettent la constitutions de nouveaux mécanismes de contrôle sur la complexité des interactions qui se produisent dans les territoires, alors nous ne l’accepterons pas! Critiquant les processus de transformation qui investissent l’université, nous parlerons de crise globale et des tentatives de la part des gouvernements de se décharger de ses effets.
Il y aura des moments de débat avec toutes les expériences internationales qui se sont appliquées à confronter la crise globale et la crise universitaire. Nous parlerons avec ceux qui comme nous s’engagent contre la crise et pour le « bien commun », résistant aux tentatives de répression, ou même seulement de subordination à un discours consensuel typique des rhétoriques sur le « développement durable » (par exemple le mouvement No Tav). Nous espérons que pour le Summit, le schéma habituel niant la mobilité aux étudiants ne soit pas répété. Nous ne voudrions pas nous retrouver, après les mobilisations de cet automne, à conduire des négociations interminables avec le service des chemins de fer. Bien que le gouvernement tente de réduire toujours plus les espaces d’action politique et sociale, nous construirons une manifestation nationale le 19 mai en nette opposition au Summit.

Nessun commento:

Posta un commento